En savoir plus sur... Gregory, alias greg

article publié le 30 septembre 2016 - Développer une vie associative

Nouvelle rencontre d’un supporter du Racing, membre de la Fédération des supporters. Histoire de mieux le connaître et de découvrir ce qui le lie, tout comme nous, au RCS.


La couverture du livre qui vient de sortir, qui raconte 15 ans de souvenirs en déplacement avec le Racing.

1 - On pose le cadre d’entrée : dans le monde des tribunes strasbourgeois, tu es incontournable. Mais quelle est la chose que tu nous caches encore ?
Je ne suis pas quelqu’un de cachotier mais spontanément j’aurais envie de répondre que je n’aime pas, ou plus, le foot, du moins le foot professionnel. Je ne regarde pas un match d’un quelconque championnat à la télé de la saison. Ma passion pour le Racing n’a plus grand-chose à voir avec le football.

2 - Plus de vingt ans que tu vibres et que tu t’investis pour le RCS, s’il y avait une chose à retenir ?
La rencontre avec ma femme, bien sûr. Et une palette d’émotions intenses, des plus négatives au plus positives, comme seul le Racing peut nous en faire vivre.

3 - Tu as été membre du bureau Ultras pendant quelques années, maintenant tu es vice-président de la FSRCS. Que gardes-tu de ta fonction chez les UB90 et que représente la Fédé pour toi ?
J’ai été responsable Ultras de 2002 à 2006 et si je devais résumer en une expression ce que ces quatre années m’ont apporté, je dirais que cela a été une formidable école de la vie. Je pense qu’à titre personnel et professionnel, cela m’a amené bien plus que ces milliers d’heures passées à m’ennuyer sur les bancs d’école.
La Fédé c’est une expérience différente, j’avais 28 ans à sa création et cela a été une autre approche, plus mature. Aujourd’hui, c’est le cadre idéal pour m’investir pour le RCS.

4 - Après 6 ans d’existence, quel bilan tires-tu pour la Fédé à titre global et personnel ?
Le bilan de la Fédé est mitigé. Je pense qu’il y a eu beaucoup d’activités et sous des angles nouveaux pour le milieu supporters strasbourgeois. Les différentes commémorations historiques, la pause d’une plaque dans la rue où est né le club ou des tournois entre associations de supporters, c’est des choses qui n’existaient pas avant et qui renforcent les tribunes strasbourgeoises dans leur légitimité et leur crédibilité.
Mais la Fédé a du mal à exister aux yeux du grand public et à attirer des nouvelles personnes pour s’investir, même si la création de la grande tribune populaire est un vrai espoir de faire évoluer cela. La Fédé c’est entre 100 et 200 membres directement cartés selon les saisons. Au vu du potentiel public du Racing, la Fédé devrait attirer dix fois plus de monde.
Pareil pour le local, comment peut-on se retrouver à 10 après certains matchs dans un endroit où on peut manger une pizza et boire un coup pour 5€ tout en refaisant la rencontre entre passionnés ?
Il faut dire que si le potentiel public du Racing est important, sa culture supporters et associative est relativement faible. C’est un travail à long terme. On continue donc à bosser et on y arrivera !

5 - Quels sont les projets sur lesquels la FSRCS planche actuellement ?
Des projets, on en a plein les cartons, des gens pour les réaliser, beaucoup moins. Notre prochain gros projet devrait être révélé d’ici la fin d’année pour les 110 ans du club. Un projet participatif qui visera une fois encore à valoriser le patrimoine et l’histoire du Racing.

6 - Un mot sur l’évolution du monde des tribunes au RCS, on a l’impression qu’une nouvelle génération plus motivée que jamais débarque ?
Je ne sais pas si cette génération est plus motivée que les précédentes, mais elle représente beaucoup de monde et l’enthousiasme est important. Ça fait un bien fou après des années difficiles avec peu de nouvelles arrivées dans les associations de supporters, qui se sont reposées sur les membres historiques. On jugera vraiment de la qualité de cette nouvelle génération de supporters quand les conditions seront plus difficiles, les résultats moins bons. C’est à sa fidélité des « nouveaux » supporters dans ces moments-là qu’on pourra vraiment juger de leur motivation.
Ce qui me fait en tout cas vraiment plaisir, c’est le nombre d’enfants et d’ados qui fréquentent la Meinau actuellement. J’avais toujours peur qu’on « perde » des générations, qui s’attachent à des clubs à succès. Mais non, le Racing en Alsace reste une institution et la passion semble se transmettre de générations en générations. C’est génial.

7 - Tu as récemment sorti un livre "Neuf fois le tour de la terre pour mon club", tu nous mets l’eau à la bouche pour ceux qui ne l’ont pas encore lu ? Comment en savoir plus et où se le procurer ?
Je raconte dans ce livre 15 ans de souvenirs en déplacement avec le Racing. J’essaye d’y expliquer les moteurs de ma passion extrême pour le RCS, comment on en arrive à ne rater aucun match en 13 ans, je fais découvrir mon mode de vie et je milite pour un football populaire, en profitant de situations vécues pour dénoncer certaines dérives du football actuel. Je pense avoir réussi à faire un ouvrage à destination du grand public, pour essayer de toucher un maximum de gens et donner une autre image des supporters, si souvent décriés.
J’anime depuis trois mois une page Facebook qui porte le même nom que le livre et où je partage tous les jours un souvenir ou une information concernant le livre. On peut se procurer le livre à la Meinau les soirs de matchs, dans un premier temps à une table que je tiens puis ensuite à la boutique du club. Pour la vente par correspondance, il suffit de m’envoyer un mail à neuffoisletour@gmail.com pour avoir les modalités.
Les premiers retours sont tous très positifs et issus de publics très différents, ça fait plaisir.

8 - Si tu devais garder un souvenir d’un match du RCS, quel serait-il ?
Mon match référence c’est RCS-Rennes en 1992 pour les mythiques barrages. En déplacement, je cite toujours Lovech en Bulgarie qui avait été une aventure exceptionnelle. Je suis également assez fier d’avoir réussi à assister au match à huis-clos à Bastia avec ma femme il y a quelques années.

9 - Un petit mot sur le RCS 2016/2017 qui marche plutôt bien, tu les vois monter en fin de saison ?
Je pense que l’équipe est solide et saura assurer son objectif premier, c’est-à-dire le maintien. On s’est beaucoup enflammés au mois d’août après le très bon départ, mais il ne faut pas oublier que certains prédisaient une descente immédiate vu le niveau de jeu de l’an dernier.
Après il ne faut rien s’interdire non plus, le milieu de terrain et l’attaque ont été complètement chamboulés cet été, si la mayonnaise prend on aura peut-être une bonne surprise en fin de saison. Je rêve d’une fin de saison en boulet de canon qui nous permettrait d’accrocher la 3e place et les barrages, synonymes de matchs et d’émotions extraordinaires.

10 - Quand Greg n’est pas à la Meinau ou en déplacement, où risque-t-on de le croiser ?
Quand je ne suis pas le Racing, je suis chez moi avec ma famille ou au boulot. Je n’ai plus vraiment le temps de faire autre chose depuis que notre fils Robin est arrivé. Et ça ne va pas s’arranger avec une petite fille qui arrive début novembre !

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